__Pause Déjeuner { JEREMY

[HJ :: pardon pardon =X. J'ai pas fait gaffe que j'avais tant écrit =S T'es pas obligé de tout lire XD Encore désolée ^^'.]

Et si dorénavant, toutes les journées parisiennes étaient semblables à celle-ci ? Un temps ensoleillé, exceptionnel d’ailleurs pour ce mois de Novembre ; quelques nuages timides cachant par moments le soleil brillant bien que très froid ; tout le monde de bonne humeur, l’athmosphère pas trop polluée... Oui, les journées parisiennes semblables à celle-ci pourraient être qualifiées d’idylliques. Tant que les gens ne lui causaient pas d’ennuis, Emma pouvait savourer sa vie comme elle l’entendait.

Emma Chopin, c’était un brin de femme, qui voyait le monde comme une injustice universelle. Elle, qui ne se plaignait que très rarement, trouvait inutiles toutes ces prises de tête qu’avaient les gens autour d’elle. Par exemple, durant la journée, lorsqu'elle se rendait à la pharmacie la plus proche pour récupérer les médicaments donnés sans ordonnance avec lesquels elle avait l'habitude d'oublier sa vie pourrie, elle ne voyait que des conducteurs rouspéter pour telle ou telle idiotie. En plus, ils avaient tous encore la tête dans le brouillard, alors comment pouvaient-ils crier pour n’importe quel motif ? Quoique ce matin-là, la jeune femme n’avait croisé aucun élément perturbateur. Elle voyait cette journée comme sympathique, qui, au fil des heures, s’écoulerait tranquillement et sans soucis. Sans soucis ? La journée comportait 16 heures, et non pas les 5 qui venaient seulement de s’écouler...
C’était l’heure de sa pause déjeuner, avant une après-midi placée sous le signe du shopping. Emma, pour changer de la routine quotidienne, s’était embarquée dans sa voiture direction son café favori, à quelques rues à peine de sa maison. Toujours partante pour y déguster une bonne pâtisserie faite maison, elle s’était garée non loin de l’établissement –comment avait-elle fait pour trouver une place d’ailleurs ?- et avec son sac à main sur l’épaule, elle s’était engagée sur le trottoir, sautillant presque, comme une enfant qui aurait eu la promesse d’un bonbon après le dîner.
Un peu plus loin devant elle s’élevait le café, avec ses fenêtres peintes en vert, cette même couleur que celle de la porte. Un vert écossais, assez rassurant et attirant. Cela faisait un peu vieux jeu, mais la jeune femme aimait beaucoup tout ce qui lui rappellait l’ancien temps. Une recherche de paix intérieure dans le passé ? Probablement. Au-dessus de la grande fenêtre à gauche de la porte, on apercevait l’enseigne qui s’étalait tout du long. En lettres capitales était écrit le nom du café, inmanquable pour quelqu’un de normalement constitué.
Emma poussa mollement la porte, et à son entrée, un léger tintement retentit. Ce petit son feutré, elle l’avait tant de fois entendu que parfois, elle n’y prenait même plus garde en pénétrant dans le café. Comme à d’habitude, la salle était enfumée et une odeur entêtante d’alcool flottait dans l’air. Au plafond, on pouvait voir un nuage considérable de lourde fumée de cigarette ; depuis quand il était permis de fumer dans les zones publiques d’ailleurs ? Peut-être depuis que la loi concernant cela n’était pas encore entrée en vigueur... Emma détestait tout ce qui touchait à la cigarette ; de près ou de loin. Elle détestait les fumeurs dépendants, et ne trouvait pas l’intérêt d’avoir un jour commencé à tirer des lattes pour finir par en consommer deux paquets par jour... Bon, elle, avec ses plaquettes de gélules, elle n'étais pas un exemple concret de bonne et gentille jeune fille. Mais, c'était déjà mieux !
Enfin, elle ne fit pas attention à tous les regards qui étaient tournés vers elle et s’installa nonchalamment à la première table qu’elle vit à côté de la grande fenêtre. Elle posa son sac à côté d’elle sur la banquette, et croisa les jambes. Elle aimait bien cette table, près de la porte et pourtant à l’abri des courants d’air. La banquette était placée de telle sorte qu’une fois assis, on pouvait voir tous les gens entrer juste en levant le nez. La personne d’en face, par contre, était installée sur une chaise et n’entendait que le tintement du carillon. Depuis qu’elle était toute gosse, Emma avait l’habitude de s’asseoir sur la banquette ; que ce soit dans un pub, dans un restaurant, ou autre endroit de ce genre. Elle n’aimait juste pas les chaises. Caprice de gamine, certes, mais qui était néanmoins resté. Après tout, c'était une petite fille gâtée ; et tout ce qu'elle voulait ou ne voulait pas, elle arrivait à l'obtenir ou le rejeter. Une banquette manquante ? Quelques centaines d'euros donnés par papa en plus pour que le serveur installe une banquette...
Quelques tables-banquette plus loin se trouvaient deux motards typiquement alcooliques. Emma aimait bien Paris, la diversité des classes sociales en était parfois risible. Les deux bonhommes étaient tournés vers elle et la fixaient. Elle trouvait ça assez désagréable ; vu la taille de leurs bras et la masse imposante de leur bouc, elle ne préférait pas leur lancer une insulte ou autre chose du genre... Elle joua la carte de l’ignorance et se tourna vers le bar, avant d’appeler le barman, qu’elle ne connaissait d’ailleurs pas. Il s’approcha d’un pas lent ; il s’avéra être un jeune homme blond boutonneux, aux yeux bleus. Assez chou dans son genre, il fallait l’avouer... Hormis les boutons, bien entendu. La jeune femme ne le connaissait pas ; du moins elle ne se rappellait pas l’avoir déjà vu travaillant ici. Peut-être était-ce un étudiant travaillant à mi-temps ? Emma ne fit que lui demander la carte des douceurs. Le serveur repartit, apparemment tout content de devoir s’occuper d’une jolie demoiselle. Jolie, c’était l’avis du père de la jeune femme. Malgré le fait qu’elle ait déjà atteint la majorité, il continuait de la considérer comme « son bébé en pâte à choux ». Mignon, n’est-ce pas ? Emma passa la main dans ses longues boucles qui aujourd'hui tiraient sur le roux, histoire de se refaire un semblant de beauté. Ce matin-là, elle s’était levée un peu à la bourre, elle n’avait donc pas eu le temps de se préparer correctement. Son mascara et son eye-liner avaient été mis à la va-vite autour de ses yeux bleus, et elle s’était contentée de saupoudrer sa peau diaphane d’une légère couche de fond de teint, histoire de ne pas avoir l’air de sortir tout juste du lit. Elle s’était également habillée à l’arrache... Dans son armoire, elle avait attrapé les premières fringues qui lui étaient tombées sous la main, par conséquent un jean slim noir et un chemisier blanc sous lequel elle avait enfilé un débardeur de la même couleur. Quelle n’avait pas été sa panique lorsque ses ballerines blanches lui étaient demeurées introuvables... Si elle n’avait pas été aussi bordélique, elle les aurait immédiatement retrouvé sous son lit !
Le serveur revint vite avec l'objet de la requête de la brunette, et lui fit un sourire timide tout en déposant la carte plastifiée sur la table en ébêne. Elle le trouvait très craquant dans son genre, mais il avait des allures de gay ; aussi elle ne préférait pas trop s’aventurer là-dedans. Être seule lui convenait très bien ! D’ailleurs, elle n’avait pas tellement eu de petits amis depuis son tout premier... Peut-être 3, à tout casser ! Elle était pour une relation durable, et c’était dur à cette époque de trouver un homme fidèle et amateur de longues relations... Mais la jeune femme ne perdait pas espoir, et continuait de croire inopinément qu’un jour un beau prince charmant viendrait à tomber amoureuse d’elle... (peut toujours rêver !)
Le serveur repartir avec son air guilleret, et Emma jeta un œil à la carte. Mmh, Tout cela avait l'air tellement appétissant... Elle était tellement concentrée dans sa lecture qu’elle ne remarqua même pas le tintement de la porte d’entrée qui résonna, ni le petit courant d’air frais qui s’engouffra dans la grande salle.

Jeremy était sortis de chez lui il y a maitenant une bonne heure. Il était juste sortis pour prendre un peu l'air. L'atmosphére était trop lourde chez lui pour qu'il n'y reste une seul seconde de plus. Effectivement, sa mére préparé une nouvelle fois un gala de charité, au grand désespoire de Jeremy. Sa mére était sur les nerfs et criait des ordres qui changeait toutes les deux minutes à bout de champ. Il allait finir par perdre ses timpans si cela continuait ainsi. Il avait donc vite pris la poudre d'escampette loin de cette femme.
Il avait un peu marcher dans les rues de Paris avant d'aller s'installer sur un banc dans un joli petit parc du quartier. Il aimait bien se poser comme ça, à un endroit et regarder les gens passer devant lui. Eux, bien sur c'est à peine si il le remarquer, mais lui, il prennait le temp d'observer ses gens. Se posant des questions sur eux et leur vie. Il en venait même parfois à s'imaginer la vie que ses personnes pouvait mener. Par exemple, cette femme qui parlait à toute allure au téléphone en tenant fermement la main de son fils. Elle semblait totalement paniquer, un problème de nourice ? Ou de boulot ? Jamais il ne le saurait mais cela l'amusait et lui faisait passer le temp.
Il finit par regarder l'heure et s'aperçut que c'était bientôt l'heure du déjeuner. N'ayan absolument aucune envie de rentrer chez lui il prit automatiquement le chemin qui le ménerais dans un petit café. La bas, il y avait des personnes de classes sociales tout à fait différentes et l'endroit semblait un peu vieux. C'est bien pour cela qu'il aimait si rendre. De plus, la nourriture était délicieuse. Il finit par arriver devant et poussa la porte, il entendit le carillonement qui annonçait l'arivé de quelqu'un. Instinctivement, il tourna sa tête vers une table. Il reconnu de suite la jeune femme assise sur la banquette. Emma, il venait assez souvent ici en compagnie de la jeune femme. Pourtant, il ne c'était pas attendu à ce qu'elle soit la aujourd'hui. C'était une agréable surprise. La jolie brune ne releva même pas la tête, elle était totalement plongé dans la lecture de la carte des dessert, qu'elle devait surement connaître par coeur. Jeremy ne demanda même pas la permission à Emma et s'assit face à elle devant les regards limite envieurs de tous.

Paris-Brest, ou forêt noire ? Tarte à la meringue, ou assortiment de petites pâtisseries ? Tant d'appétissantes choses qui s'étalaient sur la carte, devant les yeux emplis de gourmandise d'Emma... Elle avait envie de tout commander, et de tout manger jusqu'à s'en exploser la panse... Non, ça le ferait pas. Pas pour une demoiselle de son rang, voyons !

Comme si la demoiselle, justement, avait un rang... Voilà qu'elle n'avait plus de parents biologiques, toute sa vie était en train de partir en éclats. Heureusement, il lui restait ses chères boîtes emplies de bonnes gélules, et aussi l'alcool, le sexe, sans oublier les amis ! La jeune rousse priait pour que la porte du café se referme rapidement ; la personne qui venait d'entrer n'avait pas pensé à pousser un coup dedans pour accélérer la fermeture. Les gonds de la porte étaient un peu fatigués, aussi il fallait un peu forcer, que ce soit pour entrer, ou pour sortir du café.

Elle essaya de se concentrer de nouveau sur sa carte, mais le courant d'air qui passait sans arrêt entre ses jambes ne lui plaisait pas tant que ça. Elle éloigna donc la carte d'elle, et s'apprêta à se lever, lorsqu'elle remarqua qu'en face d'elle était assis Jeremy, son ami. Elle se rassit et sorit, se moquant complètement du courant d'air qui continuait de la faire rager.

- Hey toi ! Ça faisait longtemps...

C'était vrai, cela faisait bon nombre de jours qu'ils ne s'étaient pas vus, et revoir Jeremy mettait du baume au coeur de la jeune Emma qui était toute chamboulée en ce moment.

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» JEREMY N. SINCLAIR
» Jeremy N. Sinclair