« Dans les bras de l'ange » - Sam.

Ils avaient dégagé par la porte de derrière, comme ça, abandonnant les invités dans l'église, complètement paumés. Olivia s'était enfuit, le marié aussi, au bras de la belle Sephora. Elle se foutait de tout à présent, d'elle, de n'importe qui, le seul être qui comptait à présent pour la demoiselle, c'était Sam. Sam. Rien que de prononcer son nom dans sa tête, elle souriait en silence. Ils avaient rejoint l'aéroport le plus proche, main dans la main, et lorsqu'ils avaient attendu leur vol, ils n'avaient pas cessé de se murmurer des je t'aime après quoi ils s'embrassaient. On aurait dit deux adolescents ridiculement amoureux. Et c'était le cas, excepté l'âge. Ils prirent place dans l'avion, quittèrent doucement Paris. Sephora était blottie contre l'épaule de Sam, et elle ne pu résister à l'envie de dormir. Elle dormit donc durant les deux heures que durèrent le trajet. Puis ils arrivèrent à destination, la Côte d'Azur. Son père ayant des contacts, Sephora leur dénicha une suite dans l'un des plus beaux hôtels de la place.

Une fois dans la chambre, Sephora posa sa valise dans un coin. Elle la déferait plus tard. Elle se retourna vers Sam en souriant. « Oui, donc, comme je te l'ai dit à l'église, je vais vraiment devoir te faire payer pour le mois où tu m'as laissé seule...», chuchotta-t-elle en s'approchant de lui. Elle se glissa dans ses bras et l'embrassa tendrement et laissa ensuite ses lèvres se balader dans son cou.

Et l'histoire se répéterait à nouveau. Sephora avait cette impression de déjà-vu, c'était d'ailleurs le cas. La première fois qu'ils avaient fait l'amour, ils étaient dans une chambre d'hôtel également. Mais ce n'était qu'un jeu. Et là, en ce moment, c'était plus que sérieux. Sephora lui aurait décroché la lune s'il le lui avait demandé. Elle resta un instant songeuse, repensant à cette fameuse nuit et journée qu'ils avaient partagé. C'est là que des sentiments qu'elle avait insoupçonnés en elle s'étaient éveillés. Sephora Delacourt, capable d'aimer, de se laisser aimer par un homme, capable d'être romantique et follement amoureuse? Elle aussi, ça l'avait surprise, mais c'était pourtant le cas. L'instant d'après, la brunette sentit les mains habiles de Sam faire glisser sa robe, elle se retrouva quasi-nue. Tout en l'embrassant, la jeune Delacourt lui retira le veston de son tuxedo, qu'elle jeta sur le lit alors qu'elle se débarassait de ses hauts escarpins. Son bas-ventre brûlait déjà, et cette douce euphorie la reprit. Elle sourit. Sephora défit les boutons de la chemise de Sam, la lui retira. Son visage vint se perdre sur son torse pendant qu'elle le poussait doucement sur le lit pour qu'il s'y allonge, après quoi elle se mit à cheval sur lui.

Il était si tendre, si parfait. Trop parfait pour elle, sans doute. Trop parfait pour une femme qui, au départ, avait simplement voulu abusé de son corps. Mais bon sang, elle s'en foutait à présent, et Sephora n'avait plus aucun mal à jouer les égoïstes. Sam était à elle maintenant, rien à qu'à elle. Ils pourraient se montrer ensemble, crier au reste du monde qu'il s'aimait et si ça venait à en embêter certains, qu'ils aillent au diable. L'éternelle célibataire se retrouvait maintenant en couple. Ouais, en couple, parce qu'elle savait trop bien qu'ils ne se lâcheraient plus à partir de maintenant. Plus jamais, l'attente avait été trop dure, trop déchirante, trop longue. Une fois dans leur chambre, leur petit cocon, Sam et Sephora avaient lentement fait l'amour comme ils ne l'avaient jamais fait. C'était passionné, long et lent, débordant d'amour. Ils avaient attendu si longtemps pour pouvoir se toucher ainsi. Après leur calin riche en émotions, Sephora s'était simplement blottie contre lui sous la couette. Ce qu'il lui avoua la fit sourire, elle se redressa légèrement pour bien le voir, son visage au dessus du sien. Elle posa une baiser sur ses lèvres, puis sur son nez. « Je t'aime, Sam. Je suis persuadée de ne pas être la petite amie idéale, parce que je n'y connais rien, mais j'apprend rapidement. Surtout avec toi à mes côtés. Tu me rends heureuse et j'ai l'impression que rien au monde ne pourrait remplacer ça. », murmura-t-elle dans un souffle. Elle caressa sa joue du bout de ses lèvres, effleura délicatement ses lèvres, son regard ancré dans le sien, persuadée qu'elle l'aimait plus que tout, à présent.

Certes, ils s'étaient enfuis lâchement, les autres avaient dû prendre un malin plaisir à les dégrader et à les haïr, mais tout ça échappait totalement à la belle Sephora qui se damnait dans les bras de son homme, loin des tracas, sur la Côte d'Azur, dans un hôtel luxueux et dans le confort d'une grande suite qui aurait pu être un appartement. Elle n'avait jamais été amoureuse, et maintenant qu'elle savait ce que cela faisait -les papillons, les sourires naïfs, les baisers, les caresses- elle regrettait de s'en être passée pendant si longtemps. Mais Samuel resterait le seul à avoir réussi à faire fondre son coeur de pierre, resté seul un peu trop longtemps. Et là, avec tout ce qu'il venait de lui dire, Sam rendait Sephora plus qu'heureuse. Elle lui fit un grand sourire, passa sa main dans ses cheveux blonds, toujours aussi décoiffés. « Pour les calins, par contre, je suis vraiment douée. » Elle marqua une pause en riant. « Et pour le reste, je suppose que ça viendra tout seul. Et tant que tu voudras de moi, je resterai près de toi. », fit-elle plus gravement, même si un léger rictus tordait ses lèvres dans une moue absolument adorable. La demoiselle appuya à nouveau sa tête au creux de son cou, chatouilla sa peau du bout de ses lèvres en respirant l'arôme qu'il dégageait. « Tu m'as manqué, Sam. Tellement. Durant le mois dernier, il n'y a pas eu un seul jour où je n'ai pas pensé à toi. Et te savoir heureux, avec une autre femme que moi me tuait. », murmura Sephora tout en prenant la main de Sam, mêlant ses doigts aux siennes, caressant du pouce du pouce sa peau délicate..

Et il avait cet incroyable don de la faire sourire n'importe quand, pour un rien. Sephora se sentait comblée, plus que jamais, dans les bras d'un homme qu'elle pouvait maintenant qualifier comme étant son homme à elle. Samuel était tout simplement son bout de paradis, dans ses bras, elle flottait sur un nuage. Ses baisers, ses caresses et ses murmures rendaient leur relation encore plus délectable. Et tout ça rendait la belle Sephora heureuse. Sam accepta son invitation puis elle se leva lorsqu'il la tira doucement du lit. Une fois à la salle de bain, il sembla bouder la douche puisqu'il préparait déjà le bain. La jeune Delacourt haussa les épaules, remonta ses cheveux avec une pince et posa des chandelles ici et là autour du bain et dans la pièce. Une fois les lumière tamisées, elle lui vola un baiser avant de se placer entre ses jambes, de dos à lui. Elle posa son dos contre son torse et sa tête contre son épaule en saisissant une de ses mains pour y enrouler ses doigts. « Ma mère va délirer quand je vais tout lui raconter. Elle ne me croira même pas. », chuchotta-t-elle en laissant un léger rire cristallin s'échapper. Merde, elle l'aimait tellement. Elle prit simplement l'autre main de Sam et la posa sur son ventre tout en jouant avec l'autre.

Une douce vapeur blanche s'échappait du bain dans lequel reposaient les deux amoureux qui étaient parfaitement détendus et qui s'amusaient à caresser doucement la peau de l'autre. Ils parlaient tout bas, comme s'ils auraient voulu que seul l'autre puisse l'entendre, même s'il n'y avait qu'eux. Ils étaient seuls au monde. Sephora avait attrapé la main de Sam et traçait des cercles imaginaires dans la paume de sa main et fermait régulièrement les yeux lorsqu'il déposait des baisers sur ses épaules ou encore dans le creux de son cou. Elle l'aimait à en crever. Et vivre avec lui serait un vrai paradis. Sephora se mit à rire silencieusement puis elle tourna légèrement la tête vers le visage illuminé de Sam qui était derrière elle. « J'avais bien l'intention de t'emmener chez elle, avec ou sans ton accord. », fit-elle en arborant une moue craquante et un de ces sourires qu'elle n'accordait qu'à lui. Leurs lèvres se scellèrent une nouvelle fois, Sephora prolongea le baiser en se retournant légèrement pour poser une main sur sa nuque de façon à maintenir ses lèvres contre les siennes. Doucement, elle s'écarta, laissa son souffle chatouiller ses lèvres puis posa son front contre le sien. « Je t'aime. »

Il lui aurait demandé n'importe quoi et elle aurait accepté. Sephora ne savait pas ce qu'ils deviendraient tous les deux, mais elle souhaitait vraiment rester avec lui. Se réveiller au petit matin en sentant la chaleur de son corps contre le sien, ses bras emprisonnant affectueusement sa taille. Elle souhaitait revivre cette sensation si merveilleux jour après jour, réclamer de ses baisers tellement tendres, faire l'amour fougueusement comme ils venaient de le faire une heure plus tôt. Sam lui faisait ressentir des choses fantastiques qu'elle n'aurait même pas cru possible en elle. La jeune Delacourt l'observait avec une étincelle dans les yeux, une grande dose d'amour. Elle passa une main sur sa joue puis prit finalement sa tête entre ses délicates mains. « Pauvre chéri. Endure, tu vas devoir t'y faire. » murmura-t-elle alors que ses lèvres agaçaient le coin de la bouche de Samuel. Ses mains descendirent sur son torse, elles dessinèrent les muscles de son ventre puis ceux de ses bras. Elle eut un rire légèrement désespéré. « Seulement si tu me gardes dans tes bras. » Sephora l'embrassa du bout des lèvres. « Je crois que la réalité finira par nous rattraper, bel ange. » Un fin sourire flottait sur ses lèvres.